Bonjour à vous!
Nous sommes le 4, je viens d'avoir mon visa de sortie et je décolle tout à l'heure.
Après une semaine à être sans papier dans ce pays ou la police est si consciencieuse, ce n'est pas pour me déplaire.
C'est donc la fin de l'aventure camerounaise.
Je vais maintenant traîner mon sac entre les pyrénnées et paris.
Peut être à plus tard
lundi 4 août 2008
vendredi 4 juillet 2008
17 Ko
Bonjour à vous,
Et bien non je ne suis pas dans un villages au fin fond de la forêt ou comme Denys en train de me tordre sur les chiottes incapable de faire quoique ce soit d'autre.
Je suis en train de faire ce qui me broute le plus au monde : rédiger.
Tenez mon travail de ces 2 dernières heures ce résume en 17 K octets, c'est assez peu.
Bon vous l’imaginerez j’ai donc pas grand-chose à raconter. Juste je suis confiné avec une étagère remplie de CD de Jazz et de chanson française. Après avoir passé 4 fois les intégrales de Brel et de Brassens et même essayé Dick Anegarne, j’ai commencé à écouté Léo Férré en pensant à Denis (pas quand il est sur les toilette hein !) qui m’avait dit que sa période noire était vraiment bien (celle ou il est amoureux d’un singe). J’ai donc commencé mon exploration par le CD « Il n’y a plus rien ». Et bien ma fois on dirait un texte de Denys mais c’est pas mal.
Sinon je voulais juste signaler à la Denrée (même si ca commence à dater) que j'ai relevé son défit souris. En gros j'ai passé une matinée avec des enfants du villages à poser des pièges à souris (c'est ouf ils font tout avec des bâtons et des lianes) et on a choppé 6 souris. Bon et puis après on les a bouffé.
Alors pour préparer une souris il faut la faire cramer jusqu'à ce qu'il y ai plus de poil et après tu l'embroche et t'attends. Evidemment à la fin il ne reste pas grand chose mais c'est plutôt bon.
Voilà.
Et bien non je ne suis pas dans un villages au fin fond de la forêt ou comme Denys en train de me tordre sur les chiottes incapable de faire quoique ce soit d'autre.
Je suis en train de faire ce qui me broute le plus au monde : rédiger.
Tenez mon travail de ces 2 dernières heures ce résume en 17 K octets, c'est assez peu.
Bon vous l’imaginerez j’ai donc pas grand-chose à raconter. Juste je suis confiné avec une étagère remplie de CD de Jazz et de chanson française. Après avoir passé 4 fois les intégrales de Brel et de Brassens et même essayé Dick Anegarne, j’ai commencé à écouté Léo Férré en pensant à Denis (pas quand il est sur les toilette hein !) qui m’avait dit que sa période noire était vraiment bien (celle ou il est amoureux d’un singe). J’ai donc commencé mon exploration par le CD « Il n’y a plus rien ». Et bien ma fois on dirait un texte de Denys mais c’est pas mal.
Sinon je voulais juste signaler à la Denrée (même si ca commence à dater) que j'ai relevé son défit souris. En gros j'ai passé une matinée avec des enfants du villages à poser des pièges à souris (c'est ouf ils font tout avec des bâtons et des lianes) et on a choppé 6 souris. Bon et puis après on les a bouffé.
Alors pour préparer une souris il faut la faire cramer jusqu'à ce qu'il y ai plus de poil et après tu l'embroche et t'attends. Evidemment à la fin il ne reste pas grand chose mais c'est plutôt bon.
Voilà.
vendredi 23 mai 2008
Les états d’âmes d’un petit blanc
Une des conclusions de cette moitié d’année passée ici est que j’aurais du mal à travailler en Afrique.
Ce n’est pas que je sois mal ici, mais être étranger, et surtout être blanc, demande une énergie au quotidien. Tu es tour à tour le blanc qui a de l’argent, le blanc qui paye de l’alcool, le blanc qui sait comment aller en France ou le blanc qui exploite les noirs et rarement autre chose.
Après trois mois au village le mec avec qui je bosse m’a dit que je venais pour me faire plein de thunes sur leur dos même si il ne savait pas trop comment. Ce sentiment est très partagé dans le village et ca explique qu’ils attendent une part des bénéfices.
De plus, ici, il est tout à fait normal de taxer la famille ou les amis quand ils ont de l’argent. Et comme maintenant « je fais partie de la famille »…
Je fais tout pour éviter cette relation d’intérêt mais c’est rare qu’elle ne soit pas en trame de fond (et même quand elle n’y est pas, le fait que j’y pense est déjà une barrière).
En lisant ces lignes on pourrait croire à des signes précurseurs d’une grosse dépression mais bizarrement c’est tout le contraire. Elles traduisent une réflexion que je me suis faite au village, pendant qu’un vieux me saouler depuis un moment à me demander de lui offrir un avion (il était un peu ivre mais l’idée reste la même).
Je suis plus que jamais étranger mais maintenant j’assume ce statut et ce qu’il implique. Il était illusoire de penser pouvoir se fondre dans la masse, se faire oublier, et bien tant pis. En acceptant ce statut d’étranger, je peux dire ce qui me gêne, moi, avec ma vision européenne (en gros ce qui est écrit plus haut).
Depuis que j’ai mis ces idées au clair et que j’en ai parlé avec les gens au village les choses sont beaucoup plus simple. C’est étrange, depuis que je revendique cette différence les gens sont encore d’avantage accueillants et moins relous au niveau des commandes d’avions.
(Je sais pas si j’arrive bien à faire comprendre ce que je pense, c’est tellement éloigné de ce que pouvait penser avant de partir que je doute que quelques lignes puissent l’expliquer.)
- Hôtel 4 étoiles -
Dans la même journée que celle de la discussion avec le vieux relou qui voulait être pilote, il y a eut un orage et j’ai pour la première fois pris ma douche sous la gouttière. C’était vraiment super agréable. Rapidement tu te rends compte que c’est en fait comme une douche qui serait froide avec un débit merdique mais au début quel luxe ! En plus le repas qui a suivi était un guacamole trop bon et en quantités astronomiques. Pour un peu on en oublierait les moustiques.
- Lourdeur d’administratif -
Pour obtenir un Visa pour le Cameroun un français doit obtenir un certificat d’hébergement. Cela peut sembler inutile et pénible (ce qui est vrai) mai il faut savoir qu’un camerounais doit fournir, pour obtenir le Visa touristique, une somme important en traveller chèques et 3 relevés de comptes, un certificat de mariage, un certificat de bonne santé et une caution de rapatriement. Même pour les touristes on n’accueil pas les pauvre ou les célibataires et encore moins les séropositifs !
De mon côté je suis allé au bureau de l’émi-imigration mais comme il était 2h15 un vendredi après midi, celui qui dit à celle qui tamponne de tamponner était déjà partit. Avec un désintérêt total pour le sujet on nous fait comprendre que VRAIMENT c’est pas possible de faire ca aujourd’hui et que VRAIMENT on aurait quand même pu prévoir qu’un vendredi après midi ca n’allait pas être possible.
J’étais résigné et quand même intérieurement super énervé contre cette femme qui faisait rien mais alors rien du tout de sa journée et qui pouvait pas poser son tampon.
Habitué des lieux, Joseph qui m’accompagnait est allé voir la chef de celui qui dit à celle qui tamponne de tamponner
Alors, avec une infinie lenteur et des yeux noirs celle qui tamponne c’est mise à tamponner sans son chef. En partant je lui ai lancé un merci qui je pense a été pris pour de la provocation.
Ce n’est pas que je sois mal ici, mais être étranger, et surtout être blanc, demande une énergie au quotidien. Tu es tour à tour le blanc qui a de l’argent, le blanc qui paye de l’alcool, le blanc qui sait comment aller en France ou le blanc qui exploite les noirs et rarement autre chose.
Après trois mois au village le mec avec qui je bosse m’a dit que je venais pour me faire plein de thunes sur leur dos même si il ne savait pas trop comment. Ce sentiment est très partagé dans le village et ca explique qu’ils attendent une part des bénéfices.
De plus, ici, il est tout à fait normal de taxer la famille ou les amis quand ils ont de l’argent. Et comme maintenant « je fais partie de la famille »…
Je fais tout pour éviter cette relation d’intérêt mais c’est rare qu’elle ne soit pas en trame de fond (et même quand elle n’y est pas, le fait que j’y pense est déjà une barrière).
En lisant ces lignes on pourrait croire à des signes précurseurs d’une grosse dépression mais bizarrement c’est tout le contraire. Elles traduisent une réflexion que je me suis faite au village, pendant qu’un vieux me saouler depuis un moment à me demander de lui offrir un avion (il était un peu ivre mais l’idée reste la même).
Je suis plus que jamais étranger mais maintenant j’assume ce statut et ce qu’il implique. Il était illusoire de penser pouvoir se fondre dans la masse, se faire oublier, et bien tant pis. En acceptant ce statut d’étranger, je peux dire ce qui me gêne, moi, avec ma vision européenne (en gros ce qui est écrit plus haut).
Depuis que j’ai mis ces idées au clair et que j’en ai parlé avec les gens au village les choses sont beaucoup plus simple. C’est étrange, depuis que je revendique cette différence les gens sont encore d’avantage accueillants et moins relous au niveau des commandes d’avions.
(Je sais pas si j’arrive bien à faire comprendre ce que je pense, c’est tellement éloigné de ce que pouvait penser avant de partir que je doute que quelques lignes puissent l’expliquer.)
- Hôtel 4 étoiles -
Dans la même journée que celle de la discussion avec le vieux relou qui voulait être pilote, il y a eut un orage et j’ai pour la première fois pris ma douche sous la gouttière. C’était vraiment super agréable. Rapidement tu te rends compte que c’est en fait comme une douche qui serait froide avec un débit merdique mais au début quel luxe ! En plus le repas qui a suivi était un guacamole trop bon et en quantités astronomiques. Pour un peu on en oublierait les moustiques.
- Lourdeur d’administratif -
Pour obtenir un Visa pour le Cameroun un français doit obtenir un certificat d’hébergement. Cela peut sembler inutile et pénible (ce qui est vrai) mai il faut savoir qu’un camerounais doit fournir, pour obtenir le Visa touristique, une somme important en traveller chèques et 3 relevés de comptes, un certificat de mariage, un certificat de bonne santé et une caution de rapatriement. Même pour les touristes on n’accueil pas les pauvre ou les célibataires et encore moins les séropositifs !
De mon côté je suis allé au bureau de l’émi-imigration mais comme il était 2h15 un vendredi après midi, celui qui dit à celle qui tamponne de tamponner était déjà partit. Avec un désintérêt total pour le sujet on nous fait comprendre que VRAIMENT c’est pas possible de faire ca aujourd’hui et que VRAIMENT on aurait quand même pu prévoir qu’un vendredi après midi ca n’allait pas être possible.
J’étais résigné et quand même intérieurement super énervé contre cette femme qui faisait rien mais alors rien du tout de sa journée et qui pouvait pas poser son tampon.
Habitué des lieux, Joseph qui m’accompagnait est allé voir la chef de celui qui dit à celle qui tamponne de tamponner
Alors, avec une infinie lenteur et des yeux noirs celle qui tamponne c’est mise à tamponner sans son chef. En partant je lui ai lancé un merci qui je pense a été pris pour de la provocation.
mardi 29 avril 2008
Mais qu’est ce qui cloche ?
Vu d'ici le problème du Cameroun (de l'Afrique noire ?) semble encore plus insoluble et en même temps la solution parait à portée de la main.
Insoluble, parce qu'outre l'exploitation par les pays développés (ne disons plus pays du nord car la chine commence à participer au pillage) et la corruption des dirigeants, le Cameroun est confronté à la sorcellerie.
Ici l'équité sociale se fait par le bas, le frère qui commence à gagner trop d'argent et prendre trop de pouvoir est frappé par la sorcellerie (on l'empoissonne lui ou ses bêtes).
Pourtant, cela donne l'impression qu'il manque peu de chose pour que ça décolle et même si les choses bougent trop lentement il y a des progrès sur la santé, scolarisation...
Le problème est que, sans la possibilité d'épargner beaucoup et avec la crainte de la jalousie des frères, les villageois ont peu la possibilité de faire des projets (et quand ils ont l'argent, ils préfèrent des investissements personnels, moto, moulin à manioc…).
La situation des gens ici reste donc extrêmement précaire. La semaine de mon départ 4 personnes sont mortes à Djémiong (qui en compte 500). Une par incapacité de l'hôpital local et une (du palu) par "négligence". Ses fils ont préféré l'emmener chez un guérisseur, puis comme cela ne marchait pas, ont essayer de l'emmener à l'hôpital mais trop tard.
Les foyers n'ont aucune trésorerie d'avance et doivent tout gérer au jour le jour. Ainsi ils sont obligés de vendre aux vendeurs ambulants qui profitent de la situation et imposent des prix très bas.
- Page sportive -
(Et oui, comme au journal de 20h on passe de la pauvreté dans le monde aux résultats de foot.)
A Gouté on joue au fout assez souvent. Il n'y a pas de terrain donc on joue là.
Pendant mon séjour nous avons joué contre Bamékok le village voisin. Ceux qui connaissent mes aptitudes au fout imaginent bien que j'ai pas servi à grand choses sur le terrain mais bon on a quand même gagné 2/0.
- L'idole des jeunes -
Au village j'ai ramené la guitare mais c'est difficile de marier la chanson française au "coupé décalé" local (en fait le "coupé décalé" c'est ivoirien mais bon).
J'ai tout de même réussi à faire pogoter une vingtaine d'enfants, sur "Supplique pour être enterré à la plage se Sète", un soir où ils avaient investit ma chambre.
A part ça l'engouement pour Brassens reste limité. Nous n'avons en commun dans nos répertoire que "tu es là au coeur de nos vies" tiré de leur livres de messes. Ainsi, dans la ligne droite des prêtres blancs je poursuis l'évangélisation de l'Afrique. Qui l'eut cru?
A propos de religions il ne faut pas longtemps pour comprendre pourquoi l'église a ici plus de succès qu'en France. Les gens y rient, parlent, dansent, répondent au catéchiste ou dorment s'ils le souhaitent. De même pour la fête de Pâques (la plus festive au quelle j'ai assisté) absolument tout le village fait la fête et bois dans la nuit. Ce soir là l'homme qui me conduit en moto, me confie "entre nous" qu'il n'y a pas de freins sur sa moto mais qu'il va arranger ça.
- Régime bananier -
A Djémiong, les bananes constituent la quasi totalité de mon régime alimentaire (le reste étant la viande, des feuilles et la sauce). 3 à 4 bananes au petit déj (et au Gouté) et de la banane plantain pour les repas. Pour varier il y a aussi la banane rouge appelée "gros Michel" qui est deux fois plus épaisse sent le gaz de cuisine et, vous vous en douterez est rouge.
A part les fruits, il n'y a ni sucre, ni de sucrerie ni tout autre chose qui pourrait donner du travail à un dentiste (et pourtant certains ont les dents pourries). J’avais donc ramené un petit Toblerone (taxé dans l’avion) dont je gérait le nombre de pic de manière à échelonner les doses jusqu’au retour à Yaoundé.
Après une semaine des fourmis ont fait main basse sur mon chocolat me coupant définitivement du mon de du sucré. Ce fut un cap difficile à passer.
-La page qui fâche-
Pour ceux qui avaient suivi les évènements il y a deux mois, il faut savoir que tout c'est arrangé.
La constitution a été modifiée à la hâte la semaine dernière. Le président peut donc se représenter en 2011 (date à laquelle il aura fait 30 de pouvoir) et acquis une immunité total (mais ça n'a rien d'exotique, un certain Jaque C. avait fait pareil).
Les opposants, cassés par la répression, n'ont pas levé le petit doigt (mis à part les syndicats étudiants qui ont déposé un préavis de grève et se sont fait renvoyer de la fac puis péter la gueule et embarquer par l'armée).
A plus !
Insoluble, parce qu'outre l'exploitation par les pays développés (ne disons plus pays du nord car la chine commence à participer au pillage) et la corruption des dirigeants, le Cameroun est confronté à la sorcellerie.
Ici l'équité sociale se fait par le bas, le frère qui commence à gagner trop d'argent et prendre trop de pouvoir est frappé par la sorcellerie (on l'empoissonne lui ou ses bêtes).
Pourtant, cela donne l'impression qu'il manque peu de chose pour que ça décolle et même si les choses bougent trop lentement il y a des progrès sur la santé, scolarisation...
Le problème est que, sans la possibilité d'épargner beaucoup et avec la crainte de la jalousie des frères, les villageois ont peu la possibilité de faire des projets (et quand ils ont l'argent, ils préfèrent des investissements personnels, moto, moulin à manioc…).
La situation des gens ici reste donc extrêmement précaire. La semaine de mon départ 4 personnes sont mortes à Djémiong (qui en compte 500). Une par incapacité de l'hôpital local et une (du palu) par "négligence". Ses fils ont préféré l'emmener chez un guérisseur, puis comme cela ne marchait pas, ont essayer de l'emmener à l'hôpital mais trop tard.
Les foyers n'ont aucune trésorerie d'avance et doivent tout gérer au jour le jour. Ainsi ils sont obligés de vendre aux vendeurs ambulants qui profitent de la situation et imposent des prix très bas.
- Page sportive -
(Et oui, comme au journal de 20h on passe de la pauvreté dans le monde aux résultats de foot.)
A Gouté on joue au fout assez souvent. Il n'y a pas de terrain donc on joue là.
Pendant mon séjour nous avons joué contre Bamékok le village voisin. Ceux qui connaissent mes aptitudes au fout imaginent bien que j'ai pas servi à grand choses sur le terrain mais bon on a quand même gagné 2/0.
- L'idole des jeunes -
Au village j'ai ramené la guitare mais c'est difficile de marier la chanson française au "coupé décalé" local (en fait le "coupé décalé" c'est ivoirien mais bon).
J'ai tout de même réussi à faire pogoter une vingtaine d'enfants, sur "Supplique pour être enterré à la plage se Sète", un soir où ils avaient investit ma chambre.
A part ça l'engouement pour Brassens reste limité. Nous n'avons en commun dans nos répertoire que "tu es là au coeur de nos vies" tiré de leur livres de messes. Ainsi, dans la ligne droite des prêtres blancs je poursuis l'évangélisation de l'Afrique. Qui l'eut cru?
A propos de religions il ne faut pas longtemps pour comprendre pourquoi l'église a ici plus de succès qu'en France. Les gens y rient, parlent, dansent, répondent au catéchiste ou dorment s'ils le souhaitent. De même pour la fête de Pâques (la plus festive au quelle j'ai assisté) absolument tout le village fait la fête et bois dans la nuit. Ce soir là l'homme qui me conduit en moto, me confie "entre nous" qu'il n'y a pas de freins sur sa moto mais qu'il va arranger ça.
- Régime bananier -
A Djémiong, les bananes constituent la quasi totalité de mon régime alimentaire (le reste étant la viande, des feuilles et la sauce). 3 à 4 bananes au petit déj (et au Gouté) et de la banane plantain pour les repas. Pour varier il y a aussi la banane rouge appelée "gros Michel" qui est deux fois plus épaisse sent le gaz de cuisine et, vous vous en douterez est rouge.
A part les fruits, il n'y a ni sucre, ni de sucrerie ni tout autre chose qui pourrait donner du travail à un dentiste (et pourtant certains ont les dents pourries). J’avais donc ramené un petit Toblerone (taxé dans l’avion) dont je gérait le nombre de pic de manière à échelonner les doses jusqu’au retour à Yaoundé.
Après une semaine des fourmis ont fait main basse sur mon chocolat me coupant définitivement du mon de du sucré. Ce fut un cap difficile à passer.
-La page qui fâche-
Pour ceux qui avaient suivi les évènements il y a deux mois, il faut savoir que tout c'est arrangé.
La constitution a été modifiée à la hâte la semaine dernière. Le président peut donc se représenter en 2011 (date à laquelle il aura fait 30 de pouvoir) et acquis une immunité total (mais ça n'a rien d'exotique, un certain Jaque C. avait fait pareil).
Les opposants, cassés par la répression, n'ont pas levé le petit doigt (mis à part les syndicats étudiants qui ont déposé un préavis de grève et se sont fait renvoyer de la fac puis péter la gueule et embarquer par l'armée).
A plus !
lundi 7 avril 2008
Retour à Yaounde (ca c'est du titre!)
Me voici de retour a Yaounde après un mois passé au village.
Tout est calme mais la présence militaire est importante car le projet de réforme de la constitution va être voté cette semaine. Des problèmes sont à prévoir.
- Géométrie variable -
En arrivant au Cameroun, et a plus forte raison dans l'est forestier, l'homme occidentale (formule politiquement correcte remplacée ici par "le blanc" ou "patron") voit bon nombres de ses repères mis à mal
Comme chacun sait le temps est une notion floue et variable. Ainsi on dit qu'il est 8h plus ou 8h moins, d'avantage de précision n'aurait pas vraiment d'intérêt. De même on ne dit pas attendre le bus mais attendre une occasion, car on ne sait pas quand il passera ni si il ne sera pas déjà surchargé. Surtout enfin, parce qu'il suffit de de monter dans le premier véhicule vide qui se présente.
De même la famille est une notion extensible à souhait. Ainsi on me parlait souvent de mon beau père au village. Au bout d'un moment, comme je voyais pas de qui il s'agissait j'ai demandé. Etonné de ma question, on m'a explique que la fille de mon beau père avait épousé mon frère, un français. Etant le frère de tous les français de ma génération, je suis en toute logique le beau fils du beau père de mon frère, imparable.
En se penchant sur cette question on arrive à la conclusion que, si une irakienne et un américain (ou inversement) se sont mariés, Sadam était le beau frère de Bush. Faire pendre son beau frère tout de même ça fait froid dans le dos.
- La troisième les vaut toutes -
Pour mon troisième retour du village j'ai été contraint de "prendre une occasion" et je pense avoir utiliser le moyen de transport le plus chaotique au monde : le grumier.
En fait, les dizaines de tonnes de bois sur la remorque bondissent sur les bosses et secouent la cabine comme un panier à salade. A l'intérieur, tout vole au son de la musique (de la pop africaine, un régale), les occupants, fleures en plastique les bâtons de manioc et les innombrables K7.
Après 3h30 et 60 km, l'arrivée est un vrai soulagement pour le dos et les oreilles. Il ne reste plus que 6h de bus.
- On s'habitue à tout -
Ici l'après midi est exclusivement dédié à l'attente et tout et fait en conséquence. Les règles adaptées des petits chevaux en font un jeu interminable, les discussions sont interminables, les blancs dans les discussions sont interminables et bien sur les siestes sont interminables. En toute franchise, les gens ne disent pas "passer le temps" mais "perdre le temps".
La personne pressé se voie irrémédiablement freinée par la torpeur générale et si elle doit marchander paye le prix de son empressement. On s'habitue donc à attendre mais aussi à faire attendre. Monsieur le sous préfet ne manquera pas de trouver normal d'avoir une heure de retard (et effectivement il trouve même étrange de ma part de s'excuser).
Le problème est que l'on s'habitue aussi à ce qu'il ne faudrait pas, se faire appeler monsieur, se faire offrir les 3/4 du plat de viande, la meilleur place dans le bus et tout un tas de privilèges réservés aux blanc. Pire tu es bien content de profiter de facilités qui te choquaient au départ : solidarité blanc en brousse, quartier blanc à Yaounde (surtout pendant les évènements)...
On m'avait dit que beaucoup de forestiers devenaient racistes, il faut dire qu'ils travaillent dans un milieu ou la ségrégation est une réalité qui empêche un véritable échange.
Heureusement, dans le village la situation est différente et les discussion permettent de lever les clichés solidement encrés et de se comprendre mutuellement (même si les villageois me trouve compliqué et réciproquement bien entendu).
- Mais qu'est ce que tu fabriques? -
Puisque beaucoup de gens me posent la question je vais y répondre.
Je pense qu'on peut dire que je fais de la GVSP (Gestion du Vivant et Stratégie Patrimoniale ou Gestion du vent et stratégie du Pipo pour les médisants).
En fait une exploitation forestières c'est implantée dans la zone d'étude rendant illégale la présence des villageois qui étaient pourtant là avant. De plus l'activité de cette exploitation (et surtout sa piste forestière) a attiré de nouveaux venus dont la présence est tout aussi illégale sur la zone.
En gros l'exploitation forestière qui veut être labelisée FSC ( production de bois étique) ne peut pas chasser ces populations et dois travailler avec elles. Le but du travail et de faire un état du problème pour aider villageois et forestier a trouver une solution ensemble.
Tout est calme mais la présence militaire est importante car le projet de réforme de la constitution va être voté cette semaine. Des problèmes sont à prévoir.
- Géométrie variable -
En arrivant au Cameroun, et a plus forte raison dans l'est forestier, l'homme occidentale (formule politiquement correcte remplacée ici par "le blanc" ou "patron") voit bon nombres de ses repères mis à mal
Comme chacun sait le temps est une notion floue et variable. Ainsi on dit qu'il est 8h plus ou 8h moins, d'avantage de précision n'aurait pas vraiment d'intérêt. De même on ne dit pas attendre le bus mais attendre une occasion, car on ne sait pas quand il passera ni si il ne sera pas déjà surchargé. Surtout enfin, parce qu'il suffit de de monter dans le premier véhicule vide qui se présente.
De même la famille est une notion extensible à souhait. Ainsi on me parlait souvent de mon beau père au village. Au bout d'un moment, comme je voyais pas de qui il s'agissait j'ai demandé. Etonné de ma question, on m'a explique que la fille de mon beau père avait épousé mon frère, un français. Etant le frère de tous les français de ma génération, je suis en toute logique le beau fils du beau père de mon frère, imparable.
En se penchant sur cette question on arrive à la conclusion que, si une irakienne et un américain (ou inversement) se sont mariés, Sadam était le beau frère de Bush. Faire pendre son beau frère tout de même ça fait froid dans le dos.
- La troisième les vaut toutes -
Pour mon troisième retour du village j'ai été contraint de "prendre une occasion" et je pense avoir utiliser le moyen de transport le plus chaotique au monde : le grumier.
En fait, les dizaines de tonnes de bois sur la remorque bondissent sur les bosses et secouent la cabine comme un panier à salade. A l'intérieur, tout vole au son de la musique (de la pop africaine, un régale), les occupants, fleures en plastique les bâtons de manioc et les innombrables K7.
Après 3h30 et 60 km, l'arrivée est un vrai soulagement pour le dos et les oreilles. Il ne reste plus que 6h de bus.
- On s'habitue à tout -
Ici l'après midi est exclusivement dédié à l'attente et tout et fait en conséquence. Les règles adaptées des petits chevaux en font un jeu interminable, les discussions sont interminables, les blancs dans les discussions sont interminables et bien sur les siestes sont interminables. En toute franchise, les gens ne disent pas "passer le temps" mais "perdre le temps".
La personne pressé se voie irrémédiablement freinée par la torpeur générale et si elle doit marchander paye le prix de son empressement. On s'habitue donc à attendre mais aussi à faire attendre. Monsieur le sous préfet ne manquera pas de trouver normal d'avoir une heure de retard (et effectivement il trouve même étrange de ma part de s'excuser).
Le problème est que l'on s'habitue aussi à ce qu'il ne faudrait pas, se faire appeler monsieur, se faire offrir les 3/4 du plat de viande, la meilleur place dans le bus et tout un tas de privilèges réservés aux blanc. Pire tu es bien content de profiter de facilités qui te choquaient au départ : solidarité blanc en brousse, quartier blanc à Yaounde (surtout pendant les évènements)...
On m'avait dit que beaucoup de forestiers devenaient racistes, il faut dire qu'ils travaillent dans un milieu ou la ségrégation est une réalité qui empêche un véritable échange.
Heureusement, dans le village la situation est différente et les discussion permettent de lever les clichés solidement encrés et de se comprendre mutuellement (même si les villageois me trouve compliqué et réciproquement bien entendu).
- Mais qu'est ce que tu fabriques? -
Puisque beaucoup de gens me posent la question je vais y répondre.
Je pense qu'on peut dire que je fais de la GVSP (Gestion du Vivant et Stratégie Patrimoniale ou Gestion du vent et stratégie du Pipo pour les médisants).
En fait une exploitation forestières c'est implantée dans la zone d'étude rendant illégale la présence des villageois qui étaient pourtant là avant. De plus l'activité de cette exploitation (et surtout sa piste forestière) a attiré de nouveaux venus dont la présence est tout aussi illégale sur la zone.
En gros l'exploitation forestière qui veut être labelisée FSC ( production de bois étique) ne peut pas chasser ces populations et dois travailler avec elles. Le but du travail et de faire un état du problème pour aider villageois et forestier a trouver une solution ensemble.
Le village sous la pluie en fin d'après midi. La photo en taille normal est plus jolie. On voit quand même que quand il pleut il fait quasiment noir. C'est l'occasion de journées encore moins actives que habituellement.
J'ai plein d'autres choses à dire mais comme vous devez en avoir marre de lire je vais m'arrêter là.
A bientôt
Vincent
lundi 10 mars 2008
Retour au calme
La situation ici c'est calmée depuis une semaine et le quotidien reprend son court. Même après coup, on a vraiment du mal à avoir toutes les informations. Pour les chiffres, c'est comme après une manif en France, 17 morts selon la police, 700 selon les manifestants. Sauf que là, il y a les familles des victimes pour témoigner que c'est pas 17. A certains endroit, les militaires ont tirés à bout portant sur la foule. A Douala ils ont acculés les manifestants sur un ponts les obligeant à sauter à l'eau, il y a eut des dizaines de noyés. Le gouvernement fait tout pour effacer les traces, il a demandé d'autopsier les corps pour enlever les balles.
1700 personnes ont été arrêtées, notamment des leaders de l'opposition. Il faut savoir qu'il est interdit de manifester au cameroun (je crois que tu as le droit de faire grèves, mais tu dois le faire dans ton coin). C'est personnes, dont une bon nombre sont des mineurs, sont pour l'instant jugées sans avocat. Ils récoltent de 1 à3 an de prison.
La grève n'est pas perdu pour tout le monde. Si les grévistes ont obtenus des clopinettes : 5 FCFA de moins sur le litre de Gasoil (soit moins d'1 centimes d'euros), les militaires (dont le président craint un retournement) eux ont été augmentés de 15%.
La révolte a donc cédée sous les coups (en plus il faut dire que lesgens ont vraiment des budgets ric-rac et que une semaine sans revenu ça peut conduire à des situations difficiles) mais les camerounais sont déterminés à ne pas laisser le président se représenter et à prendre les armes s'il la faut. Bizarrement, ils sont tous optimistes, ils savent que le prochain président sera du même parti que l'actuel et qu'il y a de forte chance pour que cela soit le même genre d'individu mais bon, "ça peut pas être pire".
Pour répondre au gens. Je vais très bien et je n'est pas été en danger. Etant dans un quartier blanc, si tu reste chez toi, il n'y a pas de problèmes. Donc je suis resté enfermé à lire et jouer de la guitare. Par contre, quand ça chauffait, les blancs qui ont eut l'inconscience de sortir ont été pris à partie et ce sont fait tout braqués.
Sinon, qu'est ce que ça fait d'être un Français dans tout ça? Ben on a un peu honte, surtout que Biya (le président) était passé en France en début d'année où l'on sait bien gardé de lui dire que vraiment changé la constitution était une connerie à pas faire. Pourtant quand tu parles avec les Camerounais, ce n'est pas la France qu'il pointe mais leurs dirigeants "dès le début de l'esclavage il y avait déjà des chefs noirs pour asservir le peuple Africain".Cette vision des choses ne doit pas disculper l'occident (car c'est lui qui corrompt et soutient les régime en place) mais ça fait sortir de la vision oppresseur opprésséé. Par contre c'est vraiment rageant de voir que le cameroun (l'Afrique?)a la possibilité de se libérer et de se développer mais qu'il est prit en otage par ses dirigeants qui le traite comme une vache à lait.
Pauline sache qu'il y a une différence entre une petite souris toute gentille et une famille de gros rats dégeux qui font du bruit et grignotent ta bouffe. C'est plus de l'anthropocentrisme, c'est la guerre des espèces pour la nourriture.
Enfin, bien que Denis soit dur avec moi il a raison. Mes progrès en orthographe ne sont dus qu'à mon correcteur.
Sinon je repars bientôt au village pour 3 semaine donc à dans un bout de temps.
A plus tard
dimanche 2 mars 2008
Semaine de plomb a Yaounde
Bonjour,
Les choses se sont pour l'instant calmées même si de l'avis de tous c'est momentané.
La semaine a vraiment été pesante.
Mercredi, on est tenu de rester chez soi, de ne pas bouger et de faire des provisions d'eau de nourriture et de bougies sans autres information. Je rentre donc sans demander mon reste.
Dans la rue, pourtant encore pleines de gens et de voitures, il y a une atmosphère de calme (avant la tempête) en l'absence des taxis et des vendeurs qui en font habituellement un capharnaüm.
Les magasins qui ne sont pas fermés et protégés par les militaires sont pris d'assaut. Je croise une queue de 50m devant l'un d'entre eu.
Une fois rentré on est coupé du monde. Les coups de feu de la police (toujours en l'air pour l'instant) que l'on entend des bas quartiers sont les seules nouvelles qui nous parviennent. La radio étant contrôlée par le pouvoir.
Le discours du président ("l'ommini absent"), est vide de tout et mets de l'huile sur le feu.
Samedi Guillaume et sa famille revient du Sud escorté par l'armé. A priori il n'y avait pourtant pas de problèmes mais les militaires ne donnent pas d'informations. Les Gardiens de la maison nous informent que trois balles perdues ont trouvé une écolière un cordonnier et un militaire a Yaounde.
Dimanche on a des nouvelles du nord Ouest, région traditionnelle de l'opposition.
Beaucoup de villes et de villages sont bloqués et la répression à fait des mort, on ne sais pas vraiment combien (au moins 20).
On ne sait que souhaiter à ce pays.
Lancer une révolte contre son despote avec les risques que cela comprend ou subir son joug jusqu'à sa mort.
En tout cas les camerounnais savent. "Si il change la constitution (qui limite normalement à 2 mandat et l'empêche de se représenter) alors ça devra craquer et il y aura des morts"
Le gouvernement français sait aussi : "nous appelons à un retour au calme"; pour info des manifestations contre le soutien français des dirigeants et des dictateurs (ou situer le président camerounais) ont lieu en Belgique et vont peut être s'organiser en France.
Voilà ou on en est.
Merci à ceux qui ont écrit, même Shtoumph grognon.
Pour Sylvain, sache que j'aime déjà l'okok, et la bouf en général, je trouve qu'on mange bien ici. Sinon pour l'instant mon système gastrique tient la route à la perfection. Sinon, puisque ca fait plaisir je vais continuer à faire des fautes.
Pour les souris (et les rats), prends des grosses tapettes tout en métal avec de la cacahouète, c'est imparable, par contre des fois il faut achever le rat toi même ou alors tu le retrouve qui nage dans son sang. Mais bon ces petits désagréments ne ternissent pas ta satisfaction d'en avoir chopper un. J'invite les gens pris d'un excès de sensiblerie qui trouvent ses pratiques barbares à passer quelques nuits parmi les rats.
Les choses se sont pour l'instant calmées même si de l'avis de tous c'est momentané.
La semaine a vraiment été pesante.
Mercredi, on est tenu de rester chez soi, de ne pas bouger et de faire des provisions d'eau de nourriture et de bougies sans autres information. Je rentre donc sans demander mon reste.
Dans la rue, pourtant encore pleines de gens et de voitures, il y a une atmosphère de calme (avant la tempête) en l'absence des taxis et des vendeurs qui en font habituellement un capharnaüm.
Les magasins qui ne sont pas fermés et protégés par les militaires sont pris d'assaut. Je croise une queue de 50m devant l'un d'entre eu.
Une fois rentré on est coupé du monde. Les coups de feu de la police (toujours en l'air pour l'instant) que l'on entend des bas quartiers sont les seules nouvelles qui nous parviennent. La radio étant contrôlée par le pouvoir.
Le discours du président ("l'ommini absent"), est vide de tout et mets de l'huile sur le feu.
Samedi Guillaume et sa famille revient du Sud escorté par l'armé. A priori il n'y avait pourtant pas de problèmes mais les militaires ne donnent pas d'informations. Les Gardiens de la maison nous informent que trois balles perdues ont trouvé une écolière un cordonnier et un militaire a Yaounde.
Dimanche on a des nouvelles du nord Ouest, région traditionnelle de l'opposition.
Beaucoup de villes et de villages sont bloqués et la répression à fait des mort, on ne sais pas vraiment combien (au moins 20).
On ne sait que souhaiter à ce pays.
Lancer une révolte contre son despote avec les risques que cela comprend ou subir son joug jusqu'à sa mort.
En tout cas les camerounnais savent. "Si il change la constitution (qui limite normalement à 2 mandat et l'empêche de se représenter) alors ça devra craquer et il y aura des morts"
Le gouvernement français sait aussi : "nous appelons à un retour au calme"; pour info des manifestations contre le soutien français des dirigeants et des dictateurs (ou situer le président camerounais) ont lieu en Belgique et vont peut être s'organiser en France.
Voilà ou on en est.
Merci à ceux qui ont écrit, même Shtoumph grognon.
Pour Sylvain, sache que j'aime déjà l'okok, et la bouf en général, je trouve qu'on mange bien ici. Sinon pour l'instant mon système gastrique tient la route à la perfection. Sinon, puisque ca fait plaisir je vais continuer à faire des fautes.
Pour les souris (et les rats), prends des grosses tapettes tout en métal avec de la cacahouète, c'est imparable, par contre des fois il faut achever le rat toi même ou alors tu le retrouve qui nage dans son sang. Mais bon ces petits désagréments ne ternissent pas ta satisfaction d'en avoir chopper un. J'invite les gens pris d'un excès de sensiblerie qui trouvent ses pratiques barbares à passer quelques nuits parmi les rats.
jeudi 28 février 2008
Grève générale
Bonjour,
Si vous suivez l'actualité camerounaises, vous savez peut être qu'il y a des grèves musclées au Cameroun.Ce qui était à l'origine une grève contre la hausse du pétrole à tournée en grogne contre le président en place depuis 26 ans. Ces évènements ont fait 20 mort à Douala bastion traditionnel de l'opposition et des voitures brûlent dans les grandes villes.
Isolé dans le quartier blanc je suis l'évolution à la radio et, de temps en temps, on entend des coups de feu de la police.Ca fait bizarre.
Je rentre du village qui ne doit pas être au courant des évènements.Gouté ne communique avec l'extérieur que par la piste et lesBayamSalam (buy theme sell them) qui leur achète leur production pourdes clopinettes et leur revendent ce que le village ne peut produire:whisky, savon, médicament, vaisselle, pétrole, vêtements...A part cela le village est en autosuffisance. Il n'y a pas de misèremais les gens travaillent très dur au champ.
Il n'y a ni eau ni électricité (cela va de soit), je me lave au seaudans une cabane en bois ou à la source (mais suivant les heures elleest ou non réservée aux femme), on mange à la lampe à pétrole ce quifait qu'a huit heure il fait noir et qu'a neuf on est couché.Les premières nuits j'ai partagé ma chambre avec une poule, cothurneexemplaire. Par contre la deuxième chambre est investies par les ratscontre lesquels je suis parti en guerre avec deux tapettes à souris.Pour l'instant j'en ai eut 4.La journée je fait du repérage de zone en forêt, des enquêtes, et dufoot avec les jeunes du villages.
La route pour y aller est l'une des plus dangereuse d'Afrique car entrès mauvaise état et parcourues par les grumiers. Pour me rassurer maceinture est inutilisable et le chauffeur que j'observe dans le rétrofait des sommes de quelques secondes dans les lignes droites.Après 100Km on quitte le goudron ce qui réveille le chauffeur maisnous plonge dans des nuages de poussière quand on croise les camions.
Le retour dans les transport en communs sera plus folclo. Le bus est unesorte de montagne russe à l'africaine. Dans les montées il peine etgrince de partout et dans les descentes il s'emballe et rebondit debosse en bosse, à peine en contact avec le sol.
On a passé le premier soir au bar d'une scierie. Après quelques bières, lesforestiers nous racontent les guerres civiles auxquelles ils ontassisté dans les pays ou ils ont travaillé.L'ambiance est bizarre, on les quitte à 10h, ils passeront la nuit au bar.
Bon il me reste plein de trucs à raconter mais j'ai pas trop le tempset il faut en garder pour plus tard.
Si vous suivez l'actualité camerounaises, vous savez peut être qu'il y a des grèves musclées au Cameroun.Ce qui était à l'origine une grève contre la hausse du pétrole à tournée en grogne contre le président en place depuis 26 ans. Ces évènements ont fait 20 mort à Douala bastion traditionnel de l'opposition et des voitures brûlent dans les grandes villes.
Isolé dans le quartier blanc je suis l'évolution à la radio et, de temps en temps, on entend des coups de feu de la police.Ca fait bizarre.
Je rentre du village qui ne doit pas être au courant des évènements.Gouté ne communique avec l'extérieur que par la piste et lesBayamSalam (buy theme sell them) qui leur achète leur production pourdes clopinettes et leur revendent ce que le village ne peut produire:whisky, savon, médicament, vaisselle, pétrole, vêtements...A part cela le village est en autosuffisance. Il n'y a pas de misèremais les gens travaillent très dur au champ.
Il n'y a ni eau ni électricité (cela va de soit), je me lave au seaudans une cabane en bois ou à la source (mais suivant les heures elleest ou non réservée aux femme), on mange à la lampe à pétrole ce quifait qu'a huit heure il fait noir et qu'a neuf on est couché.Les premières nuits j'ai partagé ma chambre avec une poule, cothurneexemplaire. Par contre la deuxième chambre est investies par les ratscontre lesquels je suis parti en guerre avec deux tapettes à souris.Pour l'instant j'en ai eut 4.La journée je fait du repérage de zone en forêt, des enquêtes, et dufoot avec les jeunes du villages.
La route pour y aller est l'une des plus dangereuse d'Afrique car entrès mauvaise état et parcourues par les grumiers. Pour me rassurer maceinture est inutilisable et le chauffeur que j'observe dans le rétrofait des sommes de quelques secondes dans les lignes droites.Après 100Km on quitte le goudron ce qui réveille le chauffeur maisnous plonge dans des nuages de poussière quand on croise les camions.
Le retour dans les transport en communs sera plus folclo. Le bus est unesorte de montagne russe à l'africaine. Dans les montées il peine etgrince de partout et dans les descentes il s'emballe et rebondit debosse en bosse, à peine en contact avec le sol.
On a passé le premier soir au bar d'une scierie. Après quelques bières, lesforestiers nous racontent les guerres civiles auxquelles ils ontassisté dans les pays ou ils ont travaillé.L'ambiance est bizarre, on les quitte à 10h, ils passeront la nuit au bar.
Bon il me reste plein de trucs à raconter mais j'ai pas trop le tempset il faut en garder pour plus tard.
mardi 12 février 2008
Si près du but (ho ho, calembours)
Et oui, le cameroun a échoué sur la dernière marche contre l'égypte.
Dans la salle les hommes sont tendus, les femmes hystériques.
Sur le chemin du retour, on va à contre courant d'une marée humaine qui quitte le centre de Yaounde ou le mach était projeté.
On nous demande si on est égyptien, on dit que non, on nous dit que ça va alors mais que si il y a un égyptien dans yaounde il est mort.
On nous demande si on est égyptien, on dit que non, on nous dit que ça va alors mais que si il y a un égyptien dans yaounde il est mort.
"L'écran géant" de la demie final contre le Ganah (1/0), après le mach c'est h'ystérie général.
Dimanche je suis allé au club France avec mon maître de stage et sa famille. Outre le nom, ce qui est bizarre c'est que c'est un véritable Club Med au milieu des quartiers pauvres.
Ah le temps béni des colonies!
Lundi j'ai mangé chez Ibrahim (le cuisinier de Guillaume), c'était vraiment sympa. Dans un bas fond humide et sale on découvre une petite maison deux pièces ou on mange par terre. Le repas est bon, de l'okok (pâte de feuilles, d'arachide et de noix de palmes) du poissons sauce noir (faites avec des condiment brûlés) et un tubercule blanc.
Les filles de Guillaume font une comédie, elles aiment pas, les blancs sont gênés les noirs rient.
Après, on joue de la guitare. Ibrahim m'apprend un morceau et me prête une guitare pour la durée du stage.
En fait je pars Jeudi au village donc pour les hypopotammes c'est un peu prématuré.
A bientôt.
jeudi 7 février 2008
Nez qui coule.
Bonjour,
Je suis à yaounde depuis lundi avant de partir en forêt la semaine prochaine. Dans l'avion, le film de Georges Clooney était minable et le programme d'échec pas très fort, j'ai donc pu regarder le désert. C'est fou comme c'est grand est vide. (Je me rend compte de la banalité de cette phrase).
L'arrivée c'est bien passé, il y a des gens et des voitures dans tous les sens et tout ce petit monde circule selon des règles peu compréhensibles au premier abord. En fait le code de la route est très simple, "c'est le plus gros et plus entreprenant qui passe". Toujours est il que les voitures sont toutes plus ou moins cabossées.
Yaounde est peu touristique donc on est peu sollicité ce qui est vraiment agréable. Par contre c'est pas le lieu idéal pour découvrir les gens et le pays et j'ai un peu hâte d'aller au village.
Je mange à la "petite venise" (qui est, c'est vrai, petite mais ne fais pas du tout penser à venise) où pour l'instant les poissons et les légumes me font peur. Je m'y risquerai quand j'aurai l'estomac blindé.
Le soir de mon arrivé on est allé voir le Mach du Cameroun contre la Tunisie dans un bar c'était sympa et en plus les "lions indomptables" ont gagné. Ce soir c'est la demie finale mais de l'avis de tous ca risque d'être dur.
L'anecdote vraiment navrante, c'est que j'ai déjà une maladie qui n'est même pas la tourista (je ne perds sûrement rien pour attendre). Je me suis enrhumé avec la clim' dans l'avion donc je me ballade en pull avec une boite de mouchoirs dans les rues alors que tout le monde est en t-shirt.
La prochaine fois, des nouvelles (et des photos) des hippopotames.
Vincent.
Je suis à yaounde depuis lundi avant de partir en forêt la semaine prochaine. Dans l'avion, le film de Georges Clooney était minable et le programme d'échec pas très fort, j'ai donc pu regarder le désert. C'est fou comme c'est grand est vide. (Je me rend compte de la banalité de cette phrase).
L'arrivée c'est bien passé, il y a des gens et des voitures dans tous les sens et tout ce petit monde circule selon des règles peu compréhensibles au premier abord. En fait le code de la route est très simple, "c'est le plus gros et plus entreprenant qui passe". Toujours est il que les voitures sont toutes plus ou moins cabossées.
Yaounde est peu touristique donc on est peu sollicité ce qui est vraiment agréable. Par contre c'est pas le lieu idéal pour découvrir les gens et le pays et j'ai un peu hâte d'aller au village.
Je mange à la "petite venise" (qui est, c'est vrai, petite mais ne fais pas du tout penser à venise) où pour l'instant les poissons et les légumes me font peur. Je m'y risquerai quand j'aurai l'estomac blindé.
Le soir de mon arrivé on est allé voir le Mach du Cameroun contre la Tunisie dans un bar c'était sympa et en plus les "lions indomptables" ont gagné. Ce soir c'est la demie finale mais de l'avis de tous ca risque d'être dur.
L'anecdote vraiment navrante, c'est que j'ai déjà une maladie qui n'est même pas la tourista (je ne perds sûrement rien pour attendre). Je me suis enrhumé avec la clim' dans l'avion donc je me ballade en pull avec une boite de mouchoirs dans les rues alors que tout le monde est en t-shirt.
La prochaine fois, des nouvelles (et des photos) des hippopotames.
Vincent.
mercredi 16 janvier 2008
Remise en jambe pour Blog en manque d'exercice.
Bonjour
A Montpellier pour 3 semaines, je prépare les 5 mois qui se dérouleront au Cameroun.
Je loge chez Kévin, un ami de Bordeaux, à deux pas de l'Agro de Montpellier (mais assez loi du CIRAD ou je bosse).
N'ayant pas de travail précis (mon maître de stage est injoingnable jusqu'à lundi), je me renseigne sur le Cameroun :
Ne vous inquiétez pas je vous fais signe dès que ma langue commence à gratouiller.
A Montpellier pour 3 semaines, je prépare les 5 mois qui se dérouleront au Cameroun.
Je loge chez Kévin, un ami de Bordeaux, à deux pas de l'Agro de Montpellier (mais assez loi du CIRAD ou je bosse).
N'ayant pas de travail précis (mon maître de stage est injoingnable jusqu'à lundi), je me renseigne sur le Cameroun :
Dessiné par la colonisation le pays s'étend du royaume des Peuls (jusqu'au lac thchad dans la savane au Nord) au territoire des Pygmées (dans la Forêt au sud).
Les européens débarquent au XVème siècle, et installent des comptoirs pour la traites des esclaves (XVIème). Le "Kameroun" devient une colonie Allemande (XIXème) puis il passe aux mains des français et des anglais après la première guerre.
La partie Française devient indépendante en 60 la parties anglaise en 72.
Aujourd'hui, la France a pas trop la côte. La politique et les dernières déclarations néocolonialistes de notre président n'arrange pas les choses.
Le pays reste pauvre et très agricole. Officiellement c'est une démocratie avec un président élu pour 7 ans une seule fois renouvelable. En pratique le président actuel est là depuis 25 ans (et veut changer la constitution pour retirer la limite des 2 mandats) les postes de ministre sont offerts au plus offrant et jusqu'en 1991 il n'y avait qu'un parti politique. L'opposition est très contrôlée par le pouvoir. Lundi un de ses meneur, Mboua Massock, était en garde à vue.
Sinon dans la forêt il y a des attaques de convois par les "coupeurs de routes" et des épidémies d'ébola. Ce charmant virus a bon nombre de symptômes désagréables qui précèdent la mort: "La surface de la langue pèle et s’arrache au cours des vomissements"
Ne vous inquiétez pas je vous fais signe dès que ma langue commence à gratouiller.
Vincent
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